GASTON GARINO

Publié le par Gérald lambilliotte

 

 

SA VIE EST UN COMBAT 

Depuis 35 longues années Gaston GARINO a servi avec une grande disponibilité  Notre Ville de Puteaux , aujourd'hui  il exerce  en qualité de 1er Maire - Adjoint,  grâce à sa connaissance, son savoir faire, il oeuvre pour le  mieux être de notre Ville en étroitre collaboration avec Joëlle CECCALDI- RAYNAUD , Maire de Puteaux dont il soutenait l'action lorsqu'elle exerçait en qualité de premier adjoint et dont il soutient aujourd'hui l'action en sa qualité de Maire, d'autant , que c'était unvolonté de son père depuis plusieurs années.....

Mais le Souvenir Français, n'est pas là pour faire l'éloge de l'homme public, de ce grand commis de notre Ville, de l'homme politique, ou de prendre poisition sur tel ou tel sujet , mais de rappeler à nos concitoyens jeunes et moins jeunes que certains hommes se sont révélés lors d'évènements exceptionnels , de circonstances particulières , des êtres d'exception , GASTON GARINO est un de ces hommes dont nous saluons le courage , la determination , la volonté de combattre le despotisme nazi afin que nous puissions vivres libres aujourd'hui.

Le Souvenir Français ne pouvait passer sous silence les différentes étapes d'une Vie pas comme les autres ,

Gaston GARINO est né en 1927 à EPINAL d'une mère lorraine et d'un père niçois.

Huit ans plus tard, a peine âgé de huiut ans son père décède des suites de blessures reçues pendant la grande guerre de 1914/1918.Sa mère n'ayant pas de ressources fut obligée de se séparer de son fils, orphelin, il rentre en internat à MIRECOURT, établissement dirigé par le diocèse.

Le bruit des bottes nazies font trembler l'Europe, la déclaration de guerre  est proclamée en 1939, Ce gamin de 12 ans, sans le vouloir  encore est confronté à l'Histoire avec un grand "H" , 

1940, Gaston GARINO et ses camarades subit les vrais combats et les bombardements répétés de

l'aviation Allemande qui fonçe en piqué en affolant la population des vosges , ils miltraillent sas discernement dans un bruit d'enfer, les sirènes hurlent, il règne alors un climat de peur dans un décor dantesque composé de flammes, de maisons détruites, de cadavres jonchés au sol, de sang .

Avant que les troupes Allemandes entrentà MIRECOURT, Gaston GARINO quitte la ville à pied accompagnés par les soldats de l'armée française en déroute pour rejoindre  EPINAL ou sa mère à un modeste appartement, mais  la Ville d'EPINAL est à feu et à sang , c'est au sein d'une bataille furieuse que se livre les soldats, que Gaston GARINO arrive à l'appartement de sa mère qui est pillé, tout est cassé, spectacle de désolation, spectacle de trsitesse, d'horreur pour ce gamin de 13 ans .

Gaston GARINO assiste impuissant et contemple l'état de l'appartement de sa mère , il est entré non pas encore dans l'histoire mais dans l'horreur de la guerre.

Meurtri dans ses chairs et dans son âme, ce gamin de 12 ans reprend la route jonchée de débritis, de blessés hurlant à la mort , de cadavres , et sous la ronde incessante de ces oiseaus de proie en fer Il n'a certes que douze ans, nt et toujours sans discernement à semer la mort.

Il n'a certes que douze ans , mais déjà un sentiment d'injustice l'envahit, cela sera et est encore aujourd'hui son combat permanent mais ceci est une autre histoire.

Sur cette route; qui semble ne mener à nul part , des femmes et des enfants sont jetés, Cette vision cahotique, plein de désespoir va le conforter dans l'idée que seul un homme ne peut rien mais ensemble ....

Physiquement, Gaston GARINOfait beaucoup plus que son âge, il est grand , athlétique, puissant, il aide au cours de sa longue route les gens en difficulté qui lui demandent secours , il est recueilli par la Croix Rouge au mois d'août 1940 puis dirigé vers la Suisse .

En décembre de la même année, sa mère est retrouvée à Paris chez une parente.

Gaston GARINO rejoint Parisou ils sont interdits de séjour y compris à NICE, ils obtiennent un statut de réfugié.

Gaston GARINO continue ses études primaires et passe brillamment son Certificat de Fin d'Etudes Primaires avec mention, mais sa mère n'a pas d'argent, il faut survivre, fort heureusement, une loge de concierge leut ait proposée , les voilà installés au 15 rue de la Goutte d'Or dans un immeuble occupé par des artisans juifs.

Le 21 Août 1941, à huit heures du matin,   Gaston GARINO fait la queue à un magasin proche du métro BARBES, lorsque soudain, se produit une débandade venant de la station de Métro, un ALLEMAND a été tué, Gaston GARINO n'a pas de papiers, il s'enfuit et en même temps outre le sentiment d'injustice qui est au plus profond de leui même, il prend conscience, à ce moment là, que l'on peut entreprendre une action contre l'envahisseur Allemand.

Gaston GARINO cherche, en vain du travail, ll veut être mécanicien, il va dans toutes les usines , à la LORRAINE à Argenteuil , chez MORANE SAULNIER à Puteauxou il reste deux mois, mais il quitte cet emploi  du fait que les trajets sont trop longs.

L'ami de sa mère, Alain LE CORRE , qui est recherché par la police à cause de l'assassinat d'un officier allemand commis par deux inconnus au Parc Monceau alors qu'il était gardien de square , fait entrer Gaston GARINO à la STA, société qui travaille pour la SNCF à la gare de la Chapelle ou il va tirer une charrette à bras à deux roues pour livrer les colis dans les rues de Monmartre.

Gaston GARINO y fait la connaissance de Maurice GLEZE, l'ami de charles TILLON et l'imprimeur de "FRANCE D'ABORD" installé rue des Cloys dans le 18ème arrondissement de Paris .

Maurice GLEZE, CharleS TILLON, vont jouer un grans rôle dans la vie de Gaston GARINO jusqu'à son arrestation et à sa déportation.

 

Par le biais de la STA, Gaston GARINO est contacté par les cheminots pour "faire quelques coups", déposer des colis à des endroits "indiqués, distribuer des tracts, mettre de l'abrasif dans les réserves d'huile des roues de wagon.

Lors de la rafle du 15 Juillet 42, Gaston GARINO a quinze ans, sa mère a été avertie la veille par un locataire qui travaillait à la TRCP , que les allemands avaient réquisitionné les bus du dépôt de Charlebourg avec mise en route à quatre heures du matin le 15.

Ils ont fait en sorte que la mère , le fils, et les juifs de leur immeuble ne soient arrêtés.

" La RESISTANCE" les a pris en charge après l'opération.

Pour la petie histoire, après la guerre , Gaston GARINO a retrouvé une jeune fille juive qui l'a invité à son mariage.

Gaston GARINO continue sa grande aventure en effectuant des sorties sous les bombardements pour localiser les parachutistes, rechercher les morts et des blessés dans les décombres, ou dans le Métro à Boulogne qui s'était effondré,  des dizaines de morts étaient sous les décombres.

Un matin, ne sachant pour quelles raisons, il est mis à la pOrte de la STA, il continue son parcours professionnel en faisant un stage d'electricien au Palais de l'Elysée, il ne reste pas, il souhaite faire un apprentissage de mécanique, Gaston GARINO est dirigé vers une entreprise de la Rue des Petits Champs à Paris, qui fabrique des moteurs pour les modèles réduits.

Les dirigeants de la résistance ( DRUMONT) lui demandent de s'inscrire aux secouristes afin de pouvoir circuler la nuit, et pendant les alertes, ce qui était bien pratique pour organiser des rencontres.

Avec d'autres jeunes, ils devaient éxchanger des faux tickets d'alimentation contre des vrais, pour nourrir les réfractaires et les résistants.

en 1943, Gaston GARINO âgé de 16 ans est dénoncé, arrêté et mis en cellule au commissariat de la Rue Doudeauvuille, malgré une séance musclée, il garde le silence, il est mis quelques jours en prison, relâché en attendant le procès.

Après la plaidoirie de son avocat et les témoignanges des soeurs de Saint Charles, faute de preuves sinon la dénonciation, il est acquitté.

A la suite de cette aventure qui aurait pu tourner en tragédie, le responsable FTP , le colonel DRUMONT demande à sa mère son accord pour qu'il parte en province.

Elle marque son accord et avec un certificat médical de complaisance, Gaston GARINO est envoyé à BAYEUX à l'hôtel du Lion d'Or dans la "gueule du loup "  , siège de l'organisation TOOD, constructeur du mur de l'atalantique et siège de l'état major allemand.

Il est muni d'un certificat d'embauche comme "garçon de cour", ce qui lui permet de circuler librement dans l'hôtel où se tiennent toutes les réunions.Son rôle réel est de ramasser tous les papiers ou documents possibles , les cacher sous l'escalier de l'étable située en dehors de l'hôtel pour qu'un agent de la résistance vienne les récupérer.

Un jour de Septembre, il est surpris près de cette étable par un soldant allemnad qui gardait à proximité un dépôt de munitions, l'allemnand tire sans faire de sommations, Gaston GARINO par miracle n'est pas touché par les balles et s'enfuit à toutes jambes.

Un peu plus tard, il rentre à l'hôtel en avertissant le propriétaire, monsieur BESSIERE pense qu'il est plus prudent pour Gaston GARINO de regagner Paris .

C'est avec un certificat de travail en bonne et dûe forme signé par le Maire de BAGNEUX qu'il regagne PARIS.

Après le bombardement de La CHAPELLE, fin Avril 1944, Gaston GARINO repart en Normandie pour accomplir plusieurs missions, il retourne à BAGNEUX, puis reviet au Mansavec une voiture volée aux allemands qu'il cachait en attendant des jours meilleurs.

En Août 1944, il revoit le Colonel DRUONT et reste avec lui, ils repartent le 18 Août pour Paris .

Dans le livre " Joseph et les hommes de Londres " de Pierre DURAND " édité chez le temps des cerises, il est évoqué un événement fort de la vie de résistant de Gaston GARINO .

Je cite l'auteur :le 18 Août, il regagne la France et rejoint immédiatement l'état major de la région "M"  , il rend compte de sa mission.Il décide de gagner Paris pour y rencontrer l'état major National des FFI et les membres du COMAC ( Comité Militaire d'action du Conseil de national de la Résistance), le 24 Août, peu avant Chartres, la voiture Allemande ( volée)  dans laquelle a pris place le Colonel DRUMONT et que conduit son chauffeur Gaston ( GARINO) est dépassée par des pelotons de chars de reconnaissance de la 2ème DB.

Le Colonel DRUMONT décide de s'intégrer au sein de ces colonnes de char.

La colonne s'arrête brusquement dans un grand bruit de ferraille, un général s'approche, c'est LECLERC, assez étonné d'avoir une voiture civile Allemande au milieu de ses tanks.DRUMOND descend, salue, se présente.LECLERC lui conseille la prudence, Paris n'est toujours pas libéré, lui dit-il, nous sommes accrochés près d'ANTONY.

Dans la soirée, Antony est atteinte.Les canons tonnent , un commandant manchot s'approche et demande à DRUMONT s'il peut mettre à sa disposition quelques hommes des FFI qui seraient chargés de guider les inutés de reconnaissance à travers rues et jardins en vue de prendre à revers les canons allemands en position à la Croix de Berny.

DRUMONT , bien qu'en terrain inconnu réunit quelques hommes , il se rend au PC du groupement ou il rencontre le futur général BILLOTTE qui commande les unités. DRUMONT lui remet les FFI sous le regrard ravi du commandant manchot.

le 25 Août au matin, le colonel DRUMONT accompagné de son chauffeur Gaston intègre le groupement conduit par BILLOTTEet pènètre dans Paris  où les FFI, commandés par le Colonel ROL-TANGUY, qui recevra avec le généal LECLERC la rédition du général von SCHOLITZ, commandant en chef des forces allemandes dans la Capitale, livrent leurs derniers combats.

DRUMONT conduit par Gaston quite BILLOTTE à Denfert-Rochereau. A hauteur de Pont-Royal , la voiture est prise sous un feu de mitrailleuse, DRUMONT demande à Gaston de foncer, il fonce , une barricade de FFI barre la route, les FFI interloqués de voir un colonel à brassard FFi de l(armée française indique à DRUMONT ou se trouve l'état major des FFI , c'est àdire au Ministère de la Guerre..

Gaston GARINO participe à toutes les actions de résistance ainsi qu'à la Libération de Paris, il continue de combattre après le 25 Août avec le 16ème bataillon et poursuit sa progression jusqu'à METZ.

Il termine la Guerre  en menant les combats de la poche de l'Atlantique , il participe à la Libération de ROYAN et au débarquement dans l'ile d'Oléron.

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Documents  de Gaston Garino 

Article écrit par Gérald lambilliotte

mise en page  Philippe Coudeyrat

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